Projets en cours


EVOLECO-BEST :


EVOlution à Long-terme des Ecosystèmes CÔtier – Bivalves sous influence ESTuarienne


Contexte et questions de recherche


Le projet s’intéresse à l’évolution à long terme (échelle décennale à pluri-décennale) de l’influence des apports continentaux sur le fonctionnement des zones estuarienne qui est évaluée à travers le prisme des ressources trophiques et de la physiologie des bivalves (moules et des huîtres), espèces sentinelles de l’environnement.


Pour étudier cette influence, les bivalves de sites côtiers sous influence estuarienne (embouchures, panaches) et de sites côtiers hors influence estuarienne sont sélectionnés et comparés sur l’ensemble du littoral français sur la période 1980-2021. Cette comparaison permettra de mieux distinguer les évolutions en lien direct avec les apports fluvio-estuariens des autres évolutions. Chacune de ces évolutions peut être liée à des effets climatiques et/ou anthropiques, à des effets locaux et/ou à des effets globaux, à des effets à temporalité courte mais avec un impact sur le long terme (effets de seuil) ou diffus (évolution lente mais importante sur le long terme), ces effets pouvant être combinés et imbriqués.


L’évolution pluri-décennale des paramètres biologiques de bivalves (rapports élémentaires, isotopes stables) ainsi que des paramètres physico-chimiques fluvio-estuariens et côtiers (température, salinité, nutriments, etc) et des paramètres du phytoplancton (biomasse, diversité des communautés, espèces) est étudiée (identification de tendance, cycle, rupture). Les forçages à large échelle (climat) ou à échelle locale (météorologie, fonctionnement interne des écosystèmes, apports externes) sont également considérés, qu’ils soient d’origine naturelle ou anthropique. L’ensemble de ces paramètres est ensuite mis en relation dans des analyses statistiques avec pour but de déterminer l’influence des différentes catégories de forçages sur l’évolution de ces compartiments, et particulièrement de mettre en évidence les effets des activités humaines (e.g. pollutions, modifications des débits) et des politiques publiques (e.g. réduction des effluents) sur les écosystèmes côtiers.


Questions de recherche :



  • Quelle est l’évolution pluri-décennale des ressources trophiques et la physiologie des bivalves comme indicateurs de l’influence des apports continentaux sur la zone estuarienne ?

  • Quels sont les forçages anthropiques et climatiques ayant un impact sur les ressources trophiques et la physiologie des bivalves et sur leur évolution pluri-décennale ?

  • Quelle est la pertinence des rapports isotopiques et élémentaires des bivalves comme indicateurs de l’état de santé des écosystèmes ?

  • Existe-t-il une typologie d’évolution des écosystèmes côtiers au regard des ressources trophiques et de la physiologie des bivalves ?


Le projet s’appuie sur les échantillons archivés du Réseau d’Observation de la Contamination CHimique du littoral (ROCCH, Ifremer) sur lesquelles sont réalisés les mesures isotopiques et élémentaires. Ces données sont analysées conjointement avec les données des SNO SOMLIT et PHYTOBS ainsi que sur des réseaux régionaux et locaux.


Durée : 2021-2024


Porteurs : Nicolas Savoye et Camilla Liénart (Université de Bordeaux ; UMR EPOC)


Financement : OFB


Participants :


Université de Bordeaux, UMR EPOC : Hugues Blanchet, Valérie David, Xavier de Montaudouin, Alan Fournioux, Camilla Liénart, Nicolas Savoye


Sorbonne Université, UMR BOREA : Arnaud Lheureux


IFREMER, LBCM : Nicolas Briant, Pauline Le Monier


IFREMER, LEBCO : Stanislas Dubois, Mickael Vasquez


IFREMER, ROCCH : Anne Grouhel-Pellouin


Université d’Helsinki : Camilla Liénart, Mats Westerbom


 


OSYNICO :


Optimisation et SYNergie des données In situ et COuleur de l’eau pour l’étude de la dynamique biogéochimique des eaux côtières


Contexte et questions de recherche


Ce projet s’inscrit dans le cadre général de l’étude de la dynamique biogéochimique du milieu côtier et de la réponse de ces écosystèmes face aux variations des conditions environnementales. Les zones côtières qui jouent un rôle primordial dans les cycles biogéochimiques océaniques sont soumises, notamment de par leur position d’interface entre les écosystèmes continentaux et océaniques, à une forte variabilité spatiale et temporelle à laquelle viennent se surimposer des variations liées à l’impact des changements environnementaux qu’ils soient d’origine naturelle et/ou anthropique. La caractérisation de la dynamique des zones côtières en réponse aux précédents forçages doit prendre en compte la forte hétérogénéité spatiale de ces écosystèmes ainsi que des processus intervenant à une diversité d’échelles temporelles (e.g. variations rapides en réponse à des évènements extrêmes, oscillations saisonnières, variations interannuelles). L’identification de l’impact des changements environnementaux sur les propriétés biogéochimiques des zones côtières représente actuellement une thématique scientifique majeure qui s’inscrit notamment dans un contexte de mise en place, à l’échelle européenne, de politiques environnementales de suivi de la qualité de ces masses d’eau particulièrement vulnérables (Directive Cadre sur l’Eau DCE, Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin, DCSMM).


Un tel suivi de la dynamique biogéochimique des eaux côtières françaises dans leur ensemble est rendue possible grâce à la mise en place au cours des deux dernières décennies de plusieurs réseaux nationaux d’observation in situ (e.g. SOMLIT, REPHY, MAGEST, COAST-HF..). Leurs diverses stations distribuées le long des différentes façades littorales permettent d’obtenir des informations sur les évolutions à long terme des propriétés physico-chimiques du milieu côtier à différentes fréquences (de l’échelle sub-horaire à l’échelle bimensuelle). Les informations fournies par les données acquises par les capteurs couleur de l’eau permettent quant à elles une description synoptique et en continu depuis fin 1997 des caractéristiques optiques et biogéochimiques des eaux côtières françaises avec désormais des séries multi-capteurs incluant des données radiométriques de qualité à différentes résolutions spatiales (de 20m à 1km). Ces différents outils d’observations permettent donc de suivre à de multiples échelles les variations spatio-temporelles de variables biogéochimiques clés, dont certaines sont communes aux différentes approches (e.g. Chla, MES/Turbidité, POC).


L’exploitation de ces informations, généralement effectuée de manière indépendante, doit cependant faire face à différentes limitations, qu’elles soient associées aux observations in situ (e.g. faible emprise spatiale : données localisées et nombre de stations limité au sein d’un même site ou le long du littoral) ou aux données satellitaires (e.g. incertitudes sur les produits, fréquence d’acquisition, couverture temporelle réduite). On comprend que ces limitations notamment en terme de couverture temporelle et/ou spatiale peuvent conduire à une vision parcellaire et potentiellement tronquée de la réponse des écosystèmes côtiers face aux variations environnementales. Ce projet vise à mettre à profit la complémentarité des données in situ issues des réseaux nationaux d’observation et celles dérivées des développements engagés par les différents acteurs de la thématique couleur de l’eau en côtier à l’échelle nationale pour apporter des éléments permettant de répondre à ces questions scientifiques générales :



  • Quelle est l’évolution à long terme des caractéristiques biogéochimiques des écosystèmes côtiers français en réponse aux variations des conditions environnementales (évolution des oscillations saisonnières : caractéristiques phénologiques des efflorescence algales et tendances inter-annuelles) ?

  • Quelle est la réponse des écosystèmes côtiers français face à l’impact d’évènements climatiques extrêmes (e.g. fortes pluies, tempêtes) ?


Durée : 2020-2023


Porteur : Vincent Vantrepotte (CNRS ; UMR LOG)


Participants : Hubert Loisel (ULCO ; UMR LOG), Cédric Jamet (ULCO ; UMR LOG), François Schmitt (CNRS ; UMR LOG), David Doxaran (CNRS ; UMR LOV), Pierre Gernez (Université de Nantes ; MMS), Francis Gohin (IFREMER ; DYNECO), Nicolas Savoye (Université de Bordeaux; UMR EPOC), Sabine Schmidt (CNRS ; UMR EPOC), Franck Dufresnois (ULCO ; LISIC), Matthieu Puigt (ULCO ; LISIC)


Financement : TOSCA/CNES