La Manche Orientale est une mer épicontinentale de faible profondeur (<50m) soumise à un fort hydrodynamisme notamment lié à la présence d’un régime de marée de type mégatidal. Les eaux de la Manche orientale subissent d’une part l’influence des masses d’eaux Atlantiques mais sont également influencées par les apports continentaux provenant au sud principalement de la Seine, de la Somme mais également dans certaines conditions (forts vents forts de Nord-Est) par ceux issus du complexe Rhin-Meuse-Escaut. Les eaux de la Manche orientale dérivent le long de la côte vers la mer du Nord en raison de l’orientation des courants résiduels de marée. Les masses côtières influencées par les apports fluviaux en sels nutritifs et matière organique sont plaquées à la côte (« fleuve côtier », Brylinski et al., 1991) et séparées de manière non-permanente des eaux du large par une zone frontale. Deux efflorescences algales saisonnières sont typiquement observées, l’une d’importante amplitude au printemps et une seconde plus faible en automne.

Le site SOMLIT Wimereux est suivi par l’UMR LOG (Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences) depuis 1997 au niveau de deux stations qui visent à caractériser la dynamique biogéochimique de ces différentes masses d’eaux. Ainsi, les prélèvements sont effectués dans des conditions de pleine mer de vive-eaux au niveau d’une station côtière (point C : 50°40.75 N 1°31.17 E, 1 mile nautique des côtes, profondeur d’environ 25 m) et d’une station dite du large (point L : 50°40.75 N 1°24.60 E, 5 miles nautiques des côtes, profondeur d’environ 50 m). Ces échantillonnages réalisés tous les 15 jours à bord du navire océanographique Sepia II consistent en la réalisation des profils verticaux et de prélèvements discrets en sub-surface et au fond de la colonne d’eau.

  En addition à l’acquisition de l’ensemble des paramètres recueillis dans le cadre du SNO SOMLIT, des prélèvements complémentaires sont effectués pour supporter d’autres SNOs (PHYTOBS, U. Christaki) ainsi que des activités de recherches connexes liées à la caractérisation de la diversité microbienne par des outils moléculaires (S. Monchy & U. Christaki), la dynamique microbienne et phytoplanctonique par approches automatisées (F. Artigas).et la diversité zooplanctonique (A. Delegrange).